un besoin vital de choses non essentielles…

Vivre ma vie d’instit et de mère de famille (nombreuse de surcroit) en décembre à 10 jours des vacances, c’est tout d’abord avoir une boule d’angoisse au creux du ventre… pas très grosse, rien de grave… juste le sentiment d’être totalement débordée, embarquée dans un tourbillon, une spirale de choses à faire, toutes plus essentielles les unes que les autres, avec une date de péremption imminente : tout doit être fait, classé, rendu, bouclé, contrôlé, organisé. Et plus la date fatidique se rapproche et plus les chances d’y arriver s’amenuisent. Comme chaque année, en décembre…

Et chaque année, on se dit qu’on ne nous y reprendra plus, qu’on s’y prendra bien avant, qu’on limitera les items de ces p…. d’évaluations, que les commentaires on les fera moins longs, que la carte de Noël n’est peut-être pas nécessaire, que les courses, le ménage, les lessives, les transport des enfants aux multiples activités, les consultations médicales (quelle idée d’être malade en décembre!!!), on prendra du recul et on en fera moins (comme si c’était possible!!!), on essaiera de passer ce fichu mois en mode « économie d’énergie ».

Et comme chaque année en décembre, on se retrouve acculé, épuisé par toutes ces tâches essentielles que l’on honore parce que l’on ne se donne pas d’autre choix.

Du coup, cette année, alors que le burn-out me guette (rien de grave, je l’ai dit, c’est tous les ans pareil…), j’ai pris une nouvelle bonne résolution, pas une de celles que l’on se fait en janvier et que l’on ne tiendra pas, non! Cette année je me mets à consacrer du temps à des activités « non essentielles à la bonne marche de la vie quotidienne familiale ou professionnelle ». Du temps pour lire (ça fait quelques années que j’ai repris le chemin de la bibliothèque, bien heureusement!), pour réfléchir, réfléchir vraiment (au calme je m’entends… pas entourée d’une horde de petits gnomes de 6ans, ni dans la voiture entre 2 transports collège-handball-gymnase-docteur, ni même encore entre les rayons yaourt et boucherie du supermarché) et pour ECRIRE (le saint Graal…  il faut du temps à « perdre », de la tranquillité, un endroit pour soi…) Du temps! Ce bien précieux dont je manque tant!

Justement, c’est peut-être quand l’on en manque qu’il faut le prendre, le consacrer toutes ces activités qui font que l’on est réellement vivant . Celles que l’on ne fait jamais. Celles que l’on rêve de pouvoir faire un jour, celles que l’on remet à demain… quand on aura le temps, quand on aura le courage, quand on n’aura rien d’autre à faire… et ce jour-là n’arrive jamais…

Aujourd’hui, je décide de perdre sciemment un peu de mon si précieux temps d’instit et de mère de famille dans la tenue d’un blog… Je vais ECRIRE!!!!!!!

(Voilà qui promet d’être des plus passionnant!!!)